M le recteur,
Le Ministère de l’Éducation Nationale vient d’annoncer la création de 1000 postes supplémentaires de professeurs des écoles pour la rentrée scolaire 2012. Cette mesure édulcore à peine la rentrée prévue par l’ancien gouvernement avec 13000 suppressions de postes au lieu de 14000 initialement prévues.
Dans notre académie, les 80 postes supplémentaires annoncés ne constituent en rien le véritable plan d’urgence que nous réclamons, avec un solde toujours négatif de 37 postes avec des élèves supplémentaires.
Nous ne voulons pas d’une année supplémentaire de régressions scolaires :
Avec des suppressions de postes ;
Avec de plus en plus de classes à 30 enfants dans les zones hors ZEP ;
Avec des listes d’attente pour l’inscription des enfants en maternelle
Avec de moins en moins de classes de CLIN fixes qui garantissent l’égal accès aux droits à la scolarité des enfants étrangers
Avec des enseignants dont les conditions de travail se dégradent et les droits syndicaux sont rognés
Nous ne voulons pas d’une année de plus de destruction de l’École Publique dont sont particulièrement victimes les enfants des classes populaires, très nombreux dans notre académie.
Sans poste de remplaçants titulaires suffisants
Sans RASED complet à plein temps sur les écoles
Sans formation pour les enseignants débutants
Sans médecine scolaire à la hauteur des besoins des élèves et de leur famille
Sans médecine du travail pour les enseignants
A ces conséquences pour les collègues professeurs des écoles, s’ajoutent celles pour ceux du second degré avec, notamment, les effets de la réforme du lycée qui se font de plus en plus sentir (postes supprimés, augmentation des effectifs, suppression des dédoublements, accroissement de la charge de travail...), réforme dont le ministre n’a aucunement annoncé une possible remise en question. Quid également de la réforme de l’enseignement professionnel qui supprime 25% de formation pour les élèves de bac pro ? Quid de celle de la voie technologique qui n’a d’autre objectif que de supprimer des postes ?
Sud éducation Créteil ne se satisfera pas d’un sparadrap sur une jambe de bois. Ce que nous réclamons, c’est un véritable plan d’urgence pour la rentrée prochaine qui serait une première étape pour une véritable politique éducative de reconstruction de l’école publique avec :
le rétablissement des postes supprimés,
le réemploi et la titularisation sans condition de tous les précaires,
le retour au tiers temps face aux élèves pour les stagiaires,
la suppression du Livret personnel de compétences,
la suppression de tous les systèmes de fichage centralisé des élèves et des personnels,
Pour la défense des personnels et des élèves de notre académie, nous exigeons un vrai changement et dès maintenant !